Precounselling…

La vie… virus mortel que l’on attrape à l’insu de notre bon gré, subissant ces aléas et contraintes, vicissitudes tant et tant évoquées dans une complainte désormais ordinaire et lassante.

La vie… et ces tuteurs qu’elle nous impose, parents de fortune voire fortunés, riches de métaux précieux mais plus encore d’expériences mais dont les paroles nous semble t’il devraient prendre exemple sur leurs yeux-fenêtres de l’Âme.

La vie m’a laissé voguer au gré de ses vagues et j’ai vu, expérimenté avec joie et souvent douleur des épreuves, choses que j’aurais aimé que l’on me dise pour m’épargner cette peine; j’ai découvert:

Que le monde, ce village planétaire, n’est pas celui que l’on fantasme. Tout le monde n’a pas le droit semble t’il de se réunir sous l’arbre à palabres et y étant, l’autorisation de parler dépend de la nature de la cuillère avec laquelle vous êtes né.

Que porter les aspirations avortées d’une communauté démunie est finalement lourd et ardu, on voudrait y échapper, comme on a réussi à échapper (du moins en avons nous l’illusion) à ce quartier populaire où notre soi-disante réussite faisant figure d’exemple est applaudie autant qu’elle exècre.

Que l’Amour mêlé de respect de 33 ans de nos chers parents ne se trouve pas, il nous est gracieusement offert (cadeau rare et précieux); mais il s’agit d’un choix à faire (l’accepter ou non) et d’un travail permanent sur soi à accomplir, une plénitude sur le chemin à trouver seul et ensemble.

Qu’être mère, on le devient. Un parcours du combattant long et parfois vital au bout duquel, au décours d’une dépression ou d’une psychose puerpérale vécue dans le silence du tabou, on prends ce qui nous est offert, si différent de notre fantasme, notre idéal. Et on aime avec d’autant plus de force que la différence est grande, on s’y efforce quoi qu’il arrive. Le bonheur étant sur le chemin.

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Que L’amour peut être inconditionnel, infini, intemporel; mon prince est donc arrivé en criant: ‘gare’ (enfin.. pas seulement, les 820 nuits suivantes en sont témoins). J’aimerais avoir du temps pour tout lui dire de mes découvertes mais rien n’est moins sur, alors il lira ici ce qu’il n’aura peut-être pas entendu aux battements de mon cœur pendant notre corps à corps primaire ou vu dans nos multiples regards échangés où les mots sont vains et superflus: Rends grâce au Grand Architecte (Le temps et l’amour sont ces dons les plus précieux, la mort étant acquise); aime-toi et la vie t’aimera encore plus. Soit tolérant envers toi-même. Remets-toi toujours en question, en oubliant pas de te forger ta propre opinion sur la vie, les événements. Cela suppose de la bonté, de l’effort, de la recherche, un esprit critique et de l’assurance; alors…

  • Donne-toi du travail, lutte, réalise… tu auras du bonheur dans l’accomplissement.
  • Apprends à tomber car tu tomberas, mais ne reste jamais au sol trop longtemps.
  • Lis (en français, en anglais, en espagnol et en mandarin de préférence), un bon bouquin au parfum exquis le soir au coucher ayant fermé ton Ordi (peut importe ce que ce sera à ton époque)… instruction, évasion… peu importe la raison: lis.
  • Voyage, apprends à cuisiner et pratique une forme d’art. Tu sortiras ainsi de ton cocon: physiquement et émotionnellement. Croquant littéralement la pomme, tu ouvriras ainsi ton esprit (L’Adam de Eve en sait quelque-chose…lol).
  • Entoure toi de gens pleins de plus: des intelligents, des casse-cou, des posés, des funs… ils te tireront vers le haut. Aies la vie sociale qu’ils te propose en toute mesure, sors de ton carcan, ose sans peur du ridicule. Élimine les toxicités et les êtres toxiques (la route est longue alors voyage léger, que des valises importantes). Dis-moi qui sont tes amis, je te dirais qui tu es et seras.
  • Prends le temps de vivre, de respirer, de profiter du soleil, de danser sous la pluie, de te donner le choix. Tranquillité d’une balade, un musé à voir, la discussion du prix pendant les emplettes, repos en musique devant un verre (ou autre crème glacée, miam), un film, un documentaire, une épreuve sportive.
  • Parles vraiment aux gens que tu aimes et qui t’aiment. Montre leurs ton cœur et prouve si nécessaire ton amour… le temps n’attend personne. Soit reconnaissant. Soit vrai.
  • Souris. De ce sourire généreux dont tu as empli nos cœurs dès le 1er jour… ne t’en départi jamais. Il te rappellera l’humilité, la générosité à avoir et te donnera la force d’avancer.
  • Médites.
  • Enfin… Ne laisse personne te dire que tu ne peux pas réussir. Protège tes rêves.
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Par monts et par vaux, j’ai aussi découvert:

Qu’etre parent au delà de l’éternel sacrifice, c’est apprendre à montrer  le chemin; s’épanouir en tant qu’adulte au-delà du sacrifice permanent pour être un exemple vivant que c’est possible. Mon petit prince, tu m’as sauvé et révélé plus encore à moi-même comme le conte le prédisait. Mais, je me suis arrachée à toi mon petit prince pour mieux te retrouver forte de ma nouvelle armure dont tu pourras être fier.

Que la liberté de choisir son chemin a des freins car il existe dans ce monde la notion de Bon continent,  Bon passeport, Bonne couleur de peau… Architecte d’intérieur et créateur de mode, Peintre et Directrice d’exposition, Chef cuisinier de talent, Écrivain… tout ça à la fois je voudrais être et plus encore… je me contenterais d’être médecin, un aux occupations éclectiques, sur ce continent noir ils diraient: ‘c’est déjà beaucoup’.

Que je suis cette version de moi-même aujourd’hui qui aimerais parfois être une autre (une autre qui aimerais certainement le moment venu être autre encore)… Fantasme bien humain. Je choisi donc d’incarner ce destin, dans cette dimension et accepte qu’il est déjà extraordinaire en soi.

Que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et heureusement. L’écume des vagues est si intéressante finalement.

Que l’on m’avait déjà dit toutes ces choses que j’ai cru avoir découvert.

Qu’on m’avait dit toutes ces choses que j’aurais peut être (ou pas) voulu savoir.

Qu’on m’avait dit aussi que je serais trop occupée a rêver ma vie pour écouter; et que lorsque je me serais brulé la main je comprendrais enfin de moi-même l’importance des oreilles et des yeux. Mais ils ont laissé faire, j’étais trop occupée à rêver de vous, de cet instant où mes mots s’envoleraient au-delà de moi et de mes petits papiers crayonnés pour aller a votre rencontre… Et vous voici enfin! Dans ma réalité et moi dans votre imaginaire…

Qu’ils me l’avaient aussi dit pendant ces ‘precounsellings’, que: Rêver, c’est la 1ere étape.

Que j’aurais aimé qu’ils me disent juste, outrepassant cette pudeur légendaire: Nous t’aimons. Mais peut-être n’étais-ce pas nécessaire…

La vie… Mortelle maladie!

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**TBC05E02.  Thème: « Ce que j’aurais aimé que l’on me dise »

Ce texte vous est donné à lire dans le cadre du Blog Contest, rendu à sa 05e saison. 6 bloggeurs élus s’engagent à produire le 20 de chaque mois sur un thème imposé par une communauté de lecteurs-votants aussi assidues que exigeants…lol. Retrouvez les textes de mes compagnons d’infortune sur:

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3 réponses sur “Precounselling…”

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